REBIERE Alphonse "MATHÉMATIQUES ET MATHÉMATICIENS - PENSÉES ET CURIOSITÉS"

Intéressant recueil de textes et d'aphorismes sur les mathématiques en première édition et très belle condition.

Librairie Nony & Cie, Paris, 1889. Edition originale d'après la liste de ses œuvres à la BNF.

in-8 (14 x 22 cm). Reliure demi chagrin bordeaux de l'époque; Dos lisse avec titre et lignes dorés. Intérieur un peu jauni. 280 pages, 1 f. de table, 1 f. de publicité pour le Journal de Mathématiques. Agréable exemplaire.

Le contenu du livre est très bien décrit par son auteur en introduction : "Dans la première partie, qui est la plus importantes, nous réunissons divers aperçus sur les Mathématiques empruntés aux philosophes, aux historiens et surtout aux mathématiciens eux-mêmes. dans les deux parties suivantes, se trouvent les anecdotes, les paradoxes et les singularités. Enfin les deux dernières parties contiennent un choix de Problèmes célèbres ou piquants."

Des exemples : "Les Mathématiques sont des inventions très subtiles et qui peuvent beaucoup servir, tant à contenter les curieux qu'à faciliter les arts et à diminuer le travail des hommes.", Descartes, page 12. "Les questions aisées doivent être traitées par des moyens également faciles ; il faut réserver l'analyse savante pour les questions qui exigent de grands moyens et il ne faut pas ressembler à ce personnage de la Fable, qui, pour se délivrer d'une puce, voulait emprunter à Jupiter sa foudre ou à Hercule sa massue.", Delambre, page 23 -une autre façon d'exprimer le principe du Rasoir d'Ockham et que les commentateurs et les tenants des théories complotistes devraient s'appliquer-. "La notion de l'infini, dont il ne faut pas faire un mystère en Mathématiques, se réduit à ceci : Après chaque nombre entier, il y en a un autre.", J. Tannery, page 41. "Les mathématiques sont comme un moulin à café qui moud admirablement ce qu'on lui donne à moudre, mais qui ne rend pas autre chose que ce qu'on lui a donné.", Faraday, page 205.

Rebière Alphonse Michel, 18 mars 1842 à Tulle (Corrèze) - 21 février 1900 à Paris. Mathématicien et historien. Reçu à l'Ecole polytechnique et Normale supérieure, choisit cette dernière. Agrégé ès-sciences mathématiques. Professeur aux lycées de Cahors, Dijon puis au lycée Charlemagne (Paris, 1878). Professeur à l'Ecole normale de Saint-Cloud et examinateur à l'Ecole militaire de Saint-Cyr. L'un des fondateurs de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Corrèze en 1878. Considéré comme un avocat du droit des femmes de part son ouvrage "Les Femmes dans la science" qui a inspiré les mouvements féministes et pointé l'apport des femmes dans les domaines scientifiques.

REF. 816 D1