LE TASSE [Torquato TASSO] (Traduction MIRABAUD) "JERUSALEM DELIVREE POEME HEROIQUE DU TASSE"

Agréable édition de ce classique -faite durant la Révolution et encore dédicacée au Duc d'Orléans !- dans la bonne traduction de Mirabaud.

Sans nom d'éditeur, Amsterdam, 1792.

Traduction de Mirabaud. Dédicace au Duc d'Orléans. Une édition probablement faite pour les émigrés nobles français.

Deux volumes in-8 (12,5 x 19 cm). Plein veau marbré fauve de l'époque. Petites épidermures sur les plats. Dos lisse avec fleurons doré, pièce de titre blonde et de tomaison noire. Titres dorés. Tranches rouges. Bandeaux au début de chaque tome, culs de lampe. Bon exemplaire.

Tome 1 : LVI pages (Dédicace au Duc d'Orléans, Préface, Vie du Tasse, 226 pages, rousseurs éparses. Tome 2 : pagination continue avec le Tome 1 de 229 à 491 (la dernière page est typographiée par erreur 471 au lieu de 491), rousseurs éparses.

Torquato Tasso, connu en français sous l'appellation Le Tasse (en italien, il Tasso), est un poète italien, né le 11 mars 1544 à Sorrente (région de Campanie, Italie), mort le 25 avril 1595 à Rome, passé à la postérité pour son épopée, La Gerusalemme liberata (autrefois traduite sous le titre La Jérusalem délivrée, aujourd'hui Jérusalem libérée, 1580), poème épique où il dépeint, à la manière des romans de chevalerie, les combats qui opposèrent les chrétiens aux musulmans à la fin de la Première croisade, au cours du siège de Jérusalem. Souffrant depuis ses 30 ans de maladie mentale, il mourut alors que le pape allait le couronner « roi des poètes ». Jusqu'au début du 19e siècle, Le Tasse fut l'un des poètes les plus lus en Europe.

Jean-Baptiste de Mirabaud, né à Paris en 1675 et mort à Paris le 24 juin 1760, est un homme de lettres et traducteur français. Membre de l'Académie Française. La duchesse d'Orléans le nomme secrétaire de ses commandements et lui confie l'éducation de ses deux filles. En 1724, il publie une traduction de La Jérusalem délivrée du Tasse, qui suscite l'admiration et lui vaut d'être élu deux ans plus tard à l'Académie française. Le nom de Mirabaud est resté associé à celui du baron d’Holbach, qui avait fait paraître son Système de la Nature sous le nom de Jean-Baptiste Mirabaud en 1770. Voltaire, qui condamna violemment l'ouvrage du baron, dénonça la supercherie en ces termes : « Hélas ! notre bon Mirabaud n’était pas capable d’écrire une page du livre de notre redoutable adversaire. »

REF. 1324 G3