HEINE Henri "De la France"

Un manifeste de la modernité et un tableau précis de la vie politique, sociale et culturelle française après la révolution de Juillet à l'intention du public allemand.

Editeur : Michel Lévy Frères, Paris, 1857. Première édition chez Lévy, la première édition française date de 1833 chez E. Renduel.

in-12 (11,2 x 17,8 cm). Reliure demi toile noire de l'époque. Dos lisse avec titre doré. 383 pages avec une Préface d'Henri Julia et la Préface de l'édition allemande. Une mouillure en pied des pages et sur le toilage de la reliure. Coins de pied émoussés. Quelques rousseurs. Exemplaire correct.

Présentation de l'édition moderne : "Rapprocher les peuples, en finir avec les ressentiments nationaux et promouvoir l'esprit européen, tel est le défi que Henri Heine va relever à partir de 1831, date de son installation définitive à Paris. L'écrivain, poète et journaliste, qui a rompu avec la tradition classique, comme avec le romantisme dominant, écrira ainsi à l'intention du public allemand trois séries de chroniques, afin de lui dresser un tableau précis de la vie politique, sociale et culturelle française après la révolution de Juillet. De la France est un manifeste de la modernité. Les deux éditions de 1833 et de 1857 ont été successivement mutilées par la censure pour des raisons politiques. Ce sont surtout les réflexions les plus lucides sur l'époque, l'analyse du rôle des intellectuels dans les luttes politiques et la description des conditions nouvelles d'un art nouveau, bref, les parties essentielles de l'œuvre qui avaient été retranchées. Au-delà d'un document exceptionnel sur une époque, ce livre propose l'une des observations les plus fines de « l'esprit français » tel qu'il s'est affirmé au XIXe siècle."

Christian Johann Heinrich Heine (13 décembre 1797, Düsseldorf -17 février 1856, Paris), connu sous le nom de Henri Heine, est un écrivain allemand du XIXe siècle. Il est considéré comme le « dernier poète du romantisme ». Il parti pour Paris en 1831 où il est le correspondant du journal augsbourgeois Allgemeine Zeitung, quotidien en langue allemande le plus lu alors. Ses ouvrages d'opposition démocratique, nationale et libérale furent interdits en Prusse, en 1833, puis dans tous les États membres de la Confédération germanique, en 1835, par décision du Parlement de Francfort.

REF. 2392 G6