MAIGNIEN Edmond "Catalogue des incunables de la Bibliothèque municipale de Grenoble"
Important travail de recensement des incunables de la Bibliothèque de Grenoble : 614 ouvrages y sont décrits avec de méticuleuses collations.
Editeur : Protat Frères, Imprimeurs, Macon, 1899.
in-8 (17 x 25,4 cm). Brochage bistre de l'éditeur. revêtu d'une couverture en papier cristal. Titre au dos et en première de couverture. XIV pages de Préface, 498 pages non coupées et III planches hors texte (frontispice et 2 en fin de volume) représentant les ouvrages les plus remarquables. Très bel exemplaire.
Le terme incunable désigne un livre imprimé sous la presse à l’aide de caractères mobiles fondus en métal, entre l’invention de l’imprimerie et la fin du XVe siècle, c’est-à-dire jusqu’au 31 décembre 1500 inclus. Le mot « incunable » vient d’un terme savant (incunabulum = en latin berceau, sous-entendu de l’imprimerie). Cette date de 1500 est totalement arbitraire. Entre les années 1501 et 1530 environ, on peut parler de "post-incunables" pour des éditions, souvent sans lieu ni date, qui conservent l’aspect de plaquettes gothiques (d'après la BNF).
On trouve dans les Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 12, N°48, 1900. p. 576 la présentation suivante : "La collection des incunables de la Bibliothèque municipale de Grenoble est une des plus importantes de France. Elle comprend 614 ouvrages, formant 332 volumes. C'est la description détaillée de ces ouvrages que contient le volume publié aux frais de la ville de Grenoble. Parmi les ouvrages décrits, on en trouve 467 qui ne figurent pas dans le répertoire de Hain. Il en est 20 qui sont pour la première fois signalés au public. Ajoutez à cela que M. Maignien a donné d'abondantes indications sur les notes manuscrites ajoutées aux volumes qu'il décrit, et qu'il n'a pas négligé de mentionner les textes transcrits sur les parchemins employés comme feuilles de garde ou autrement. Une courte introduction résume l'histoire de la collection des incunables de Grenoble. Nombre de ces volumes proviennent du fonds ancien de la bibliothèque d'Etienne de Caulet, évêque de Grenoble au XVIIIe siècle et l'un des auteurs les plus connus de son temps. D'autres viennent des couvents supprimés, et notamment de la Grande-Chartreuse, qui en a fourni un nombre considérable, plus de 220. Quelques uns avaient été apportés à la Chartreuse par Laurent Blumeran, humaniste allemand, qui se fit chartreux à la fin du XVe siècle. Pour la très grande majorité ils étaient dus à la munificence de François Dupuy, official de Grenoble, qui se fit ensuite chartreux et devint général en 1503. Enfin, la bibliothèque de Grenoble s'est enrichie dans ces dernières années grâce aux libéralités de quelques donateurs. En tête de l'ouvrage est reproduite une gravure du du XVIe siècle, représentant François Dupuy au milieu d'un groupe de chartreux."
Edmond Maignien (Lyon le 6 novembre 1847, Grenoble le 5 décembre 1915). Conservateur en chef de la bibliothèque de Grenoble, Il a laissé un très important travail de bibliographies et d'histoire sur le Dauphiné. Il fut l'un des artisans de la création de la Société des Bibliophiles Dauphinois.
REF. 2155 F4
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