BOUCHUT Eugène "Traité pratique des maladies des nouveaux-nés des enfants à la mamelle et de la seconde enfance"

Un traité pédiatrique très important à une époque où le taux de mortalité des jeunes enfants était de l'ordre de 20%. Une vaste revue pédiatrique.

Editeur : J.-B. Baillière et Fils, Paris, 1862. Quatrième édition.

Fort in-8 (15,5 x 22,4 cm, épaisseur 5,5 cm). Demi chagrin vert, plat recouverts de papier marbré vert avec de petits frottements et accidents réparés. Coins émoussés. Dos à 4 nerfs avec pièce de titre et monogramme AL, du docteur Lagreula, dorés. VI pages (Titre et Préface), 1024 pages et 40 figures dans le texte. Annotations à la plume sur les deux pages de garde et un défaut avec perte de papier en marge de la page 235 sans perte de texte. Intérieur frais avec quelques rousseurs et une importante tache rouille p. 1004. Bon exemplaire.

Contient une première partie de 3 sections (généralités, moyens d'expression des enfants, mortalité des enfants nouveaux née) et une large deuxième partie en 26 livres, de plusieurs chapitres chacun, contenant la description impressionnante de toutes les maladies et troubles subis par les jeunes enfants.

Dans la première partie pages 2 et 3 l'auteur fait la démonstration de l'utilité de ce qui deviendra la pédiatrie : "Aussi est-on plus souvent malade dans la première enfance qu'à toute autre époque de la vie. Cette aptitude morbifique se révèle d'ailleurs par des faits d'une haute signification. Je veux parler de la mortalité des enfants nouveau-nés. [...] Le premier jour est le plus terrible à passer ; un grand nombre des enfants succombe, et nous savons, d'après Henschling, qu'en France, sur un million de naissances annuelles, il y en a 160 000, c'est-à-dire le sixième, qui sont fauchées par la mort à la fin de la première année. Cette mortalité est un peu plus forte chez les garçons que chez les filles, et ... pour 100 enfants de chaque sexe et de zéro à un an d'âge, il succombe 20 garçons et 16 filles. - C'est une loi constante pour les États de l'Europe où la statistique des décès a été faite avec soin."

Eugène Bouchut, né le 18 mai 1818 à Paris, ville où il est mort le 26 novembre 1891 dans le 9e arrondissement, est un médecin et pédiatre français. Il fit ses études à Paris, aborda la médecine en 1833 et fut reçu docteur en 1843. Nommé agrégé de la Faculté et médecin des hôpitaux en 1849, il entra à l'Hôtel-Dieu comme chef de clinique, puis y fut membre du bureau central d'admission. Il devint en 1852 médecin de l'hôpital Bon-Secours, puis de l'hôpital Sainte-Eugénie et des Enfants malades en 1856.

REF. 1548 D4