LE VERRIER Louis Paul Urbain "La Métallurgie"

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La métallurgie dans sa splendeur de la fin du XIXe. Intéressantes descriptions des procédés utilisés.

Editeur : Société Française d'Editions d'Art, Paris, sans date [vers 1900 car certains tableaux ont des données de 1899]. Bibliothèque des Sciences et de l'Industrie.

in-8 (16,5 x 22,4 cm). Cartonnage éditeur toilé bleu. Premier plat estampé en noir et or du titre et d'un dessin art nouveau et allégorie estampée en noir au deuxième plat. Dos lisse estampé du titre en or et de dessins en noirs. 277 pages un peu jaunies et 97 gravures représentants des fours, procédés métallurgiques etc... Reliure fragile avec des fentes à la reliure de certains cahiers. Bon exemplaire.

Ouvrage en 3 Parties qui contient : Partie 1 : Production industrielle de la chaleur, Réduction des minerais oxydés, Traitement des minerais sulfurés, traitement par distillation (mercure, zinc, antimoine), Traitement par voie humide, Affinage des métaux, Extraction des métaux rares ou réfractaires. Partie 2, Métallurgie du fer : Minerai, Emploi de la fonte, Fabrication de l'acier et du fer fondus (procédé Martin), Travail de l'acier (laminage, martellage), Emplois divers de l'acier, Historique de la métallurgie du fer. Partie 3 : Etat actuel de l'industrie métallurgique (fer, cuivre, nickel, plomb, zinc, métaux accessoires : étain, antimoine, métaux précieux, transformations futures de la situation métallurgique, le bimétallisme -monétaire- au point de vue industriel).

L'auteur a une vision assez juste de l'évolution de cette industrie page 256 : "Nous dévorons rapidement le capital que nos prédécesseurs exploitaient avec une sage lenteur. Au train où nous y allons il n'en reste peut-être pas pour dix siècles. le développement si brillant de l'industrie métallurgique de nos jours n'aura été qu'une phase transitoire et relativement courte dans l'histoire de l'humanité."  Avec une tentative de solution page 255, le recyclage : "L'humanité sera obligée de vivre sur le stock existant en circulation et le rôle du métallurgiste se bornera un jour à recueillir pieusement tous les déchets de l'industrie, à retravailler les métaux hors d'usage, à raffiner ceux qui se seront altérés ou oxydés, et à réutiliser les moindres parcelles de ce que nous rejetons comme des rebuts sans valeur."

Louis Paul Urbain LE VERRIER (1848-1907). Fils de Urbain LE VERRIER (X 1831), connu pour ses travaux d'astronomie. Ancien élève de Polytechnique (promotion 1867, entré classé 9 et sorti classé 3 sur 124 élèves) et de l'Ecole des mines de Paris. Corps des mines. Professeur de chimie minérale et de métallurgie à l'Ecole des mines de Saint-Etienne de 1876 à 1887. Professeur du cours préparatoire de physique à l'Ecole des mines de Paris du 30/10/1893 à son décès survenu le 2/6/1907 (en parallèle, il enseignait la métallurgie au CNAM à partir de 1890).
Son ami Pierre Termier, qui avait pour lui une grande estime, lui dedicace en 1889 un minéral, la Leverrierite.

REF. 721 C5