TYNDALL John "Le Son - Cours expérimental fait à l'Institution Royale"

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Un cours fouillé sur l'acoustique par une figure de la physique anglaise.

Éditeur : Gauthier-Villars, Paris, 1869. Traduction de l'Abbé Moigno. La première édition anglaise date de 1867. Notre exemplaire est la première édition en français d'après la notice de Tyndall à la BNF.

in-8 (14,5 x 22 cm). Reliure percaline verte (une tache d'encre au dernier plat). dos à 5 nerfs avec titre en or. Quelques rousseurs éparses. XXVVII pages (Préfaces de l'auteur et du traducteur, Table sommaire, erratum), 381 pages de texte y compris la page de table des matières, 4 pages de catalogue de l'éditeur in-fine. Nombreuses illustrations in texte. Bel exemplaire.

Très bon traité d'acoustique dont le manuscrit a été revu par Clausius. Dans sa préface, Tyndall montre son sens de vulgarisateur : "Dans les pages qui suivent j'ai essayé de rendre la science de l'acoustique accessible à toute personne intelligente, en comprenant celles qui n'ont reçu aucune instruction scientifique particulière". L'auteur se base sur l'expérience pour développer son propos. Le livre contient VIII leçons qui se terminent chacune par un résumé. On y traite de Nerfs et sensations, Distinction physique entre bruit et son musical, Vibrations des cordes, Vibrations d'une verge fixée aux deux extrémités, vibrations longitudinales d'une corde métallique, Flammes sonores, Lois des mouvements vibratoires dans l'air et dans l'eau, Combinaisons des sons musicaux, et des Appareils liés à l'acoustique en appendice.

John Tyndall (2 août 1820 - 4 décembre 1893) est un scientifique et alpiniste irlandais.
En 1848 il part en Allemagne avec Edward Frankland à l'Université de Marbourg, et y obtient son doctorat en 1850 dans le laboratoire de Robert Wilhelm Bunsen. Avant de retourner en Angleterre, il passe un an dans le laboratoire d'Heinrich Gustav Magnus à Berlin. Sous l'influence d'Hermann Knoblauch, il commence des recherches sur le magnétisme et le diamagnétisme. Tyndall fait des contributions importantes dans le domaine de l'écoulement des glaciers. Une controverse l'oppose à d'autres scientifiques britanniques portant sur le mécanisme de cet écoulement. L'étude des glaciers le conduit à voyager plusieurs fois en Suisse. Il devient un alpiniste accompli. Il est le premier à atteindre le sommet du Weisshorn (4 505 m) et n'échoue que de peu à l'ascension du Cervin en 1862. Tyndall étudie la transparence des gaz à la chaleur radiante de 1859 à 1879, ses travaux sur ce sujet sont fréquemment considérés comme les plus significatifs de sa carrière. Il découvre ainsi l'effet Tyndall qui est un phénomène de diffusion de la lumière incidente sur des particules de matière de dimensions comparables aux longueurs d’onde (ce qui explique que le lait nous apparaît blanc de part les particules de graisses en suspension qui diffusent la lumière).

Tyndall un précurseur de l'effet de serre : Fasciné par la proposition de Louis Agassiz de l'existence dans le passé de périodes glaciaires il montre que l'acide carbonique peut absorber une grande quantité de chaleur et que si les gaz comme l'hydrogène, l'oxygène et l'azote sont quasi transparents à la chaleur, la vapeur d'eau joue un rôle important en climatologie. Il arrive à la conclusion que des modifications de la proportion des gaz dans l'atmosphère peuvent jouer un rôle important dans les variations du climat : l'effet de serre.
Tyndall expérimente dans le domaine de la stérilisation, suivant les pas de plusieurs autres biologistes de l'époque, en particulier Louis Pasteur. Il confirme les résultats déjà obtenus que des environnements libres de germes ne peuvent entraîner de putréfaction et qu'ainsi la génération spontanée est une chimère (1875-1876). En 1875 Tyndall rapporte à la Royal Society qu'une espèce de moisissure du genre Penicillium a causé la mort de cultures bactériennes, il n'est pas le premier à faire cette constatation mais n'en comprend pas le potentiel qui est l'effet antibiotique découvert par Fleming en 1928.  

François Napoléon Marie Moigno, plus connu sous le nom d'Abbé Moigno (15 avril 1804-14 juillet 1884) est un prêtre mathématicien français, vulgarisateur majeur du XIXe siècle, adepte du concordisme. En 1852, un mécène, Benito de Montfort, finance le lancement de la première revue scientifique de vulgarisation, Cosmos, dont Moigno est le seul rédacteur. Un an plus tard, le mécène est remplacé par Marc Seguin, un industriel qui a inventé le pont suspendu et la chaudière à tubes de fumées.
Assistant à toutes les séances de l'Académie des sciences, Moigno s'insurge violemment dans Cosmos contre toute interprétation qui s'opposerait au dogme catholique, car il est un fervent adepte du concordisme. Par exemple, au sujet de Darwin, il écrit « ce n'est pas de la science, mais un amas d'assertions et d'hypothèses absolument gratuites ». Il était admirateur et ami de John Tyndall. 

RÉF. 998 B4

 

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