LA NÉZIÈRE Joseph de "L'Extrême-Orient en images - Sibérie, Chine, Corée, Japon"

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Rare recueil de belles illustrations de voyage en Extrême-Orient avec une importante gravure de l'Empereur de Corée.

Editeur : Librairie Félix Juven, Paris, sans date [vers 1902,-1903, la BNF donne 1902 basée sur la date indiquée en bas de la gravure à pleine page représentant le Souverain du « Matin Calme » dans le chapitre consacré à la Corée ; sachant aussi que son voyage en Extrême-Orient eut lieu à partir de 1901 et qu'il était de retour à Pais en 1903 et que la date du prix dans cet exemplaire est de juillet 1904, ce serait plutôt 1903].

Grand in-4 (25,2 x 32,7 cm). Reliure de l'époque demi-toile cerise à coins. Mention du Lycée de La Rochelle estampée en lettres dorées au 1er plat. Dos lisse orné de fleurons, de triples lignes à la façon des nerfs et titré en argent. Tranche de tête dorée. Livre de prix avec l'étiquette de prix, au nom gratté, au premier contre plat. Plats un peu gondolés. Quelques taches et rousseurs éparses. Bon exemplaire.

Exemplaire non paginé : une page de faux titre, une page de titre illustrée, une page de dédicace au Président Paul Doumer (qui soutint l'artiste lors de son voyage), 56 pages contenant de très nombreuses illustrations de l'auteur en noir, en un ton ou au trait, et en couleurs. Contient : 17 pages sur la Mandchourie, 23 pages sur la Corée et 16 pages sur le Japon. A noter, pour la Corée, une illustration à plein page du Souverain du « Matin Calme » (connu sous le nom posthume de Gojong), en couleurs, où il est représenté sur son trône avec derrière lui le paravent ilwolobongdo (일월오봉도 en coréen), -c’est à dire « peinture représentant le soleil, la lune et les cinq sommets »- composé de deux cyprès s’écartant pour laisser voir cinq hautes montagnes, surmontées d’une lune et d’un soleil (voir "« Ilwolobongdo » : une symbolique du pouvoir en Corée" par Juliette Roudot). Cette peinture à une histoire singulière qui nous est racontée dans "L'empereur de Corée peint par un Français" par  Francis Macouin in Culture Coréenne, n° 93, 2016, pp. 13-15 (en PDF) : "Dans le royaume de Joseon, il était d’usage d’établir le portrait du roi par un peintre soigneusement choisi au sein du « bureau de la peinture », le service spécialisé en peinture de l’administration. Cette image officielle n’était point destinée à être diffusée, exposée aux regards, l’image du souverain était taboue. ... depuis l’avènement au trône de Gojong en 1863, bien des choses avaient changé et la représentation du souverain, comme cela se pratiquait en Occident, participait maintenant d’une nouvelle communication politique, intérieure et extérieure. ... Qui était ce peintre chargé d’une mission aussi prestigieuse ? Un jeune artiste inconnu, Joseph de La Nézière. En 1901, il bénéficia d’une mission du ministère des Colonies pour se rendre en Extrême-Orient. Au cours du voyage il rencontra un personnage qui put le soutenir, Paul Doumer, gouverneur général de l’Indochine et futur président de la République. De la sorte il eut la possibilité de portraiturer l’empereur d’Annam, Thành Thái. De l’actuel Vietnam, il poursuivit son voyage et visita le Japon, la Chine (en particulier la Mandchourie), la Sibérie. C’est durant ce périple qu’il se trouve à Séoul en juillet 1902. Probablement grâce à l’entremise de Victor Collin de Plancy, chef de la représentation diplomatique française, il entre en contact avec un personnage considérable, Yi Yongik (1854-1907), membre prépondérant de gouvernement. Celui-ci lui passe commande d’un portrait du souverain et d’un autre de lui-même, en pied. ... À partir du travail préparatoire effectué sur place, ... de retour à Paris, [il] réalise sur toile, fini l’année suivante en 1903, un tableau de fort bonne taille, à savoir 3 mètres de haut pour 2,50 mètres de large. ... L’œuvre une fois terminée est confiée au ministère des Affaires étrangères français qui se charge de ... l’expédier à Séoul. Arrivée là en septembre 1903 elle est remise à son destinataire sans délai. Hélas pour le peintre, celui qui avait passé commande, Yi Yongik, avait été disgracié entre temps et persécuté par les Japonais. Son portrait ne fut pas payé au peintre et celui de Gojong, n’étant pas une commande officielle mais simplement officieuse, se transforma en cadeau de l’artiste au souverain. ... Les malheurs de l’œuvre ne finirent point là. Le portrait de Yi Yongik semble avoir disparu dès son arrivée à Séoul. Celui de l’empereur se perdit. Brûla-t-il dans l’incendie du palais en 1904 ? Aujourd’hui nul ne sait ni où, ni quand il fut détruit ou bien s’il se trouve quelque part, inconnu et oublié. Seules subsistent quelques représentations imprimées sur papier et des documents prouvant qu’il exista, témoignage d’une relation franco-coréenne inattendue." C'est cette œuvre que nous pouvons voir dans ce livre.

Joseph Daviel de La Nézière (Bourges, 1873 - Casablanca 1944). Peintre et illustrateur français, qui fut chargé de missions pour le ministère des Colonies et l'administration postale, pour laquelle il a produit de nombreuses vignettes. De ses nombreux voyages (Italie, Sénégal, Chine, Corée, Japon, Indochine, etc.), il ramène des croquis, gouaches, aquarelles, peintures à l'huile, et des pastels. En 1912, il devient l'un des principaux peintres du ministère des Colonies qui le charge de différentes missions. Pour aller plus loin on pourra consulter le site de la famille de La Nézière.

REF. 2255 B1

 

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