ERASMUM ROTTEDAMUM [ERASME DE ROTTERDAM Didier] [FROBEN] "Paraphrases in dvas Epistolas Petri apostolorum principis, & in unam Iudæ"
Très rare édition de chez Froben de cette œuvre de la Renaissance, absente de la BNF.
Basileae per Ioan. FROBENIUM, MDXX (1520) à la page de titre et IANVARIO MDXXI (1521) à la dernière page.
Petit in-4 (14 x 19 cm). Modeste cartonnage à la Bradel du 19e (indication à la plume de Paris 1866 sur le premier feuillet vierge) avec pièce de titre au dos. 4 très petits trous de vers sans dommage au texte. Pages un peu jaunies, comme celles des exemplaires des librairies citées ci-dessous. Séduisant exemplaire.
Collation (formule a-i4 k6) : Page de titre illustrée d'un encadrement de colonnades et figures allégoriques, de la marque de Froben en haut et de la décollation de Saint Jean Baptiste en pied. Cette illustration est décrite par A.F. Butsch à la table 44 dans son ouvrage "Die Bücher-Ornamentik der Renaissance" comme un bois de Hans Holbein de 1518 pour Johann Froben. Un manque de papier en haut à droite de 6 x 6 mm sans grande conséquence. 82 pages de texte avec les erreurs typographiques suivantes : page 21 notée page 12, pages 68 et 69 au lieu de 78 et 79. Dernier feuillet avec l'achevé d'imprimé à janvier 1521 puis colophon de Froben en dernière page. Cet exemplaire est conforme à ceux de l'Université de Gand et de la Bayerische Staatsbibliothek. Il est décrit dans le ERASMUS CENTER FOR EARLY MODERN STUDIES avec la liste des bibliothèques publiques le possédant.
La page 3 est décorée d'une initiale représentant Alexandre (?) casqué et d'un bandeau en partie supérieure. La page 7 a un bandeau supérieur de fleurs et commence par l'initiale P dans un cadre contenant des tissus. La page 9 a un encadrement de colonnades fleuries et de personnages ; elle comporte une importante initiale P représentant Alexandre et Diogène décrite par Butsch, tableau 59, comme étant d'un alphabet de Hans Holbein et J.F. Meister fait pour Froben. La page 53 comporte un bandeau avec des angelots à mi texte et une lettrine H représentant deux personnages combattant. La page 54 comporte un bandeau avec une vasque fleurie et une grande lettre S représentant Balaam, face à l'ange et son épée, conforme aux caractères de Holbein et Meister décrits par Butsch au tableau 59. La page 71 comporte un bandeau supérieur représentant une tête ailée (Eole ?) et une lettrine M figurant deux oiseaux au nid au sol (perdrix ?). La page 74 a un bandeau identique à la page 54 et commence par une grande lettrine I représentant Hercules filant quenouille avec Omphale sûrement du même alphabet que les précédentes.
Erasme avait accompagné les textes des Évangiles de commentaires grammaticaux, philologiques, théologiques qui s'adressaient aux savants. Il voulut, en des paraphrases plus simples et familières, plus propres à émouvoir le sentiment religieux, exposer cette philosophie du Christ que son exégèse érudite et critique dégageait de la lettre sacrée. Dans ce but il écrivit les Paraphrases des Évangiles à partir de 1517 qui furent publiées tout d'abord chez Thierry Martens à Louvain. Vers juin 1520, Martens achevait d'imprimer, et Erasme dédiait à Wolsey, les Paraphrase aux Épîtres de Pierre et de Jude. D'après Études érasmiennes (1521-1529), page 27 et 28, Augustin Renaudet.
L'explication des deux dates sur cet exemplaire imprimé par Froben est proposée dans "PARAPHRASIS D. ERASMI ROTERODAMI IN OMNEIS EPISTOLAS APOSTOLICAS PARS TERTIA" éd. John J. Bateman p. 161 et suivante : "Like the other Paraphrases in this volume the Paraphrases on the epistles of Peter and Jude were first printed by Dirk Martens in Louvain (A). Unlike them it has no date on the title page, probably because Martens placed the title in an ornamental frame which had room only for the title and the printer's privilege. The writing of the work and the copy for the printer, if a separate one was made, were certainly complete by June 25, the date of the letter to Germain de Brie referred to above. In that letter Erasmus says "Aedimus proxima fetura Paraphrasim etc." Aedimus could and probably does mean no more than that Erasmus has done his part; at least there is no indication in the letter that he was sending a copy of the book to Germain, which of course he could have done without referring to the fact. On the other hand the book was available to be dispatched to Gerard of Kloster, but the note that it accompanied it has no date or indication of where it was written. The book is not otherwise mentioned until the letter to Wolsey of 7 August (Ep. II32).
As with the Paraphrases on the Pauline epistles a copy was sent to Froben in Basel for reprinting (B). There are no substantive variants in the reprint, only typographical errors. The title page carries the date M.D.XX, but the colophon is dated "mense Ianuario Anno M.D. XXI". Unless an I was accidentally omitted on the title page (an unlikely event), it would seem that typesetting and machining began before the middle of December and were either suspended or delayed by the holidays until January. In any event even if the edition was not removed from the market, it played no further part in the history of the text."
Érasme (Didier Érasme), également appelé Érasme de Rotterdam (Desiderius Erasmus Roterodamus), né dans la nuit du 27 au 28 octobre 1466 (?) ou 1467 ou 1469, à Rotterdam, mort le 12 juillet 1536 à Bâle, est un chanoine régulier de saint Augustin, philosophe, humaniste et théologien des Pays-Bas bourguignons, considéré comme l’une des figures majeures de la culture européenne. Il fut l'ami et le correcteur de l'imprimeur bâlois Froben qui publia ses livres.
Il reste essentiellement connu aujourd'hui pour sa declamatio satirique Éloge de la Folie (1511) et, dans une moindre mesure, pour ses Adages (1500), anthologie de plus de quatre mille citations grecques et latines, et pour ses Colloques (1522), recueil d'essais didactiques aux thèmes variés, bien que son œuvre, bien plus vaste et complexe, comprenne des essais et des traités sur un très grand nombre de sujets, sur les problèmes de son temps comme sur l'art, l'éducation, la religion, la guerre ou la philosophie, éclectisme propre aux préoccupations d'un auteur humaniste.
Johann Froben (forme latinisée : Johannes Frobenius), dit aussi en français Jean Froben, né vers 1460 à Hammelburg (Franconie) et mort le 27 octobre 1527 à Bâle, est un imprimeur et éditeur bâlois.
Après avoir terminé sa carrière universitaire à l’université de Bâle, où il fit la connaissance du grand imprimeur Johann Amerbach (vers 1440-1513), il devint, en 1490, citoyen de cette ville et y fonda vers 1491 son imprimerie qui fut bientôt connue dans toute l’Europe pour son soin et pour son goût. En 1500, il se maria avec Gertrud Lachner, dont Farel disait qu’elle avait plus de théologie qu’Érasme, fille du libraire Wolfgang Lachner, qui devint son associé. Il imprima les Biblia integra : summata : distincta: sup[er]eme[n]data vtriusq[ue] testame[n]ti [con]corda[n]tijs illustrata. D’autres travaux importants suivirent, entre autres en 1516 le Nouveau Testament grec Novum Instrumentum omne, diligenter ab Erasmo Rot. Recognitum et Emendatum, dont le texte avait été établi et traduit du latin par l’humaniste Érasme de Rotterdam, dont il devint un grand ami.
Érasme, d’ailleurs, non seulement lui fit imprimer ses propres travaux, mais dirigea ses éditions de Jérôme, Cyprien, Tertullien, Hilaire de Poitiers et Ambroise. C’est son édition du Novum Testamentum traduit en latin et amendé par Érasme (1519) qui fut utilisée par Martin Luther pour sa traduction.
Frobenius a fait appel à Hans Holbein le Jeune, alors inconnu, pour illustrer les éditions des Pères grecs, qu’il projetait d’éditer. Mort avant d’avoir pu mener ce projet à bien, celui-ci fut très vraisemblablement exécuté par son fils Jérôme Froben (1501-1563) et son beau-fils Nicolas Episcopius.
Son travail à Bâle a fait de cette ville le centre principal de l’édition d’ouvrages en allemand, au xvie siècle. Il existe une lettre d’Érasme, écrite l’année où mourut Frobenius, et qui résume de sa vie et donne un aperçu de ce qu’il était ; Érasme y signale qu’il avait eu plus de chagrin à la mort de son ami que s’il avait perdu son propre frère, ajoutant que tous les apôtres de la science devaient porter le deuil. La lettre se termine par une épitaphe en grec et en latin.
Hans Holbein l'Ancien est un peintre allemand des XVe et XVIe siècles, né vers 1460 à Augsbourg, en Bavière, et mort en 1524 à Issenheim en Alsace.
Lui et son frère Sigmund Holbein ont réalisé des œuvres religieuses dans un style gothique tardif. Hans l'Ancien fut le pionnier et le principal artisan de la métamorphose de l'art allemand depuis le gothique vers le style Renaissance.
Le peintre illustra également quelques livres, le plus célèbre d'entre eux ayant été l'Éloge de la Folie d'Érasme. Ses deux fils, Hans Holbein le Jeune et Ambrosius Holbein, reçurent leurs premières leçons de peinture directement de leur père.
REF. 1238 G2
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