CADÉAC Célestin, MEUNIER Albin "Recherches expérimentales sur les essences. Contribution à l'étude de l'alcoolisme - Etude physiologique de l'eau d'arquebuse ou vulnéraire"

Ouvrage montrant que les essences végétales, et en particulier l'absinthe, sont l'origine principale de l'alcoolisme du XIXe.

Editeur : Asselin & Houzeau, Paris, 1892. Peu commun.

Ouvrage couronné par l’Institut et récompensé par l’Académie de Médecine.

in-4 (17,5 x 26 cm). Reliure demi chagrin noir. Dos lisse avec titre doré. Mors du premier plat largement fendu. Frottements au cuir. Tête rognée. Pied du dos décollé et usé. Cahier de la page 7 détaché. Etiquette de bibliothèque au dos et cachet rouge de l'Institut catholique de Paris sur certaines pages. Quelques taches et rousseurs. 514 pages et 169 figures en noir dans le texte. Pages un peu jaunies. Reliure moyenne pour cet exemplaire avec malgré tout un intérieur propre.

Cet ouvrage fait part des essais des auteurs (sur des chiens) sur les effets des spiritueux. Il tente de démontrer que les liqueurs parfumées et en particulier l'absinthe, par la présence d'essences végétales, sont plus dangereuses que l'alcool seul. Ce fut le sujet d'un débat assez vif avec Lucien Mayet (1874-1949, médecin lyonnais), qui écrivit un article intitulé "L'alcoolisme et quelques-unes de ses conséquences. In: Bulletin de la Société d'anthropologie de Lyon, tome 16/2, 1897. pp. 493-531" pour qui "L'alcool pris en excès est un poison dans toute l'acception du mot, un poison pouvant produire l'intoxication aiguë ..." et Célestin Cadéac, qui soutient que ce sont les essences dans les spiritueux qui accroissent le phénomène alcoolique : "... depuis l'invasion du phylloxera en France, et les formes graves, véritablement anormales, que présente cet alcoolisme d'origine récente ; c'est parce qu'on ne boit presque plus de vin, presque plus d'alcool légitime (sic), qu'il y a tant d'alcooliques ..." (cf. DISCUSSION SUR LA COMMUNICATION DE M. L. MAYET SUR L'ALCOOLISME ET QUELQUES-UNES DE SES CONSÉQUENCES - Séance du 4 décembre 1897 In: Bulletin de la Société d'anthropologie de Lyon, tome 17, 1898. pp. 21-38). C'est ce genre de débat qui amènera à l'interdiction de l'absinthe en 1908 avec la devise :  « Tous pour le vin, contre l'absinthe » (cf. WIKI).

Sommaire : Généralités. Etude générale du groupe épileptisant (sauge, absinthe, hysope, romarin, fenouil, effets généraux). Groupe excito-stupéfiant (calament, menthe, sarriette, angélique, basilic, origan, marjolaine, effets généraux). Groupe stupéfiant (rue, lavande, thym et serpolet, mélisse, effets généraux). Récapitulation générale. Effets généraux du mélange des essences contenues dans le vulnéraire. Effets physiologiques du vulnéraire.

Cadéac Jean Raymond Célestin (1868, Pouy - 1952, Lyon). Vétérinaire français. Il s’intéresse aux maladies contagieuses. Il est l’auteur de recherches sur la tuberculose chez les animaux et chez l’homme et de travaux sur la morve. Il étudie également la toxicité des essences végétales dont il fut un des premiers à signaler le danger dès 1884. Il a publié des ouvrages didactiques sur la pathologie vétérinaire, sur l'expérimentation des essences, et une encyclopédie.

Nous n'avons pas trouvé de biographie d'Albin Meunier dont nous savons qu'il était médecin ...

REF. 2112 D4