DILANGE Nicolas-Louis "Coutumes générales de l'Évêché de Metz commentées. Enrichies d'une table raisonnée des matières mise par ordre alphabétique"
Peu courante édition de "Ces commentaires (qui) se font remarquer par l'érudition et la clarté qui y règnent, et par l'exactitude des décisions" (Emmanuel Michel).
Aux dépens de la Compagnie des Libraires, La Haye, 1772. Première édition des Commentaires de Dilange.
Petit in-8 (10 x 15,8 cm). Reliure plein cuir havane de l'époque. Dos à 5 nerfs avec des fleurons dorés dans les caissons et une pièce de titre rouge avec titre doré. Des épidermures et des frottements aux plats et des frottements au dos. Coins émoussés. Coiffe et pied un peu abîmés. Toutes tranches dorées. Papier un peu jauni avec quelques taches. 3 f. non numérotés (Titre , Préface et Table des titres), la pagination commence à la page 3, 389 pages et LXXI pages des "Coutumes municipales des villes et châtellenies de Rembervillier (sic), Baccarat et Moyen commentées" par le même auteur et daté de 1771. Bon exemplaire malgré les défauts d'usage signalés.
Table : Du droit, état et conditions des personnes. Des droits appartenant à gens mariés. Des douaires. des tutelles et curatelles. Des haute, moyenne et basse justices. Des fiefs. Des contrats et marchés. Des donations entre vifs et mutuelles entre conjoints. Des retraits. Des testaments et ordonnances de dernières volontés. Des successions. Des servitudes. Des cens. Des pâturages, bois, rivières et usages d'icieux. Des arrêts et saisies. Des prescriptions. Chaque Titre, et ses Articles, est longuement commenté par Dilange.
Nicolas-Louis Dilange (Metz 1666-1743). Avocat.
D'après "Biographie du Parlement de Metz" (1853) de Emmanuel Michel (page 127) : "Nicolas-Louis Dilange, né à Metz, le 12 octobre 1666, était fils d'Antoine Dilange et de Marguerite Darras. Reçu avocat au parlement de Metz, le 1er juin 1685, il devint bientôt l'un des membres les plus distingués du barreau messin. Il fut reçu substitut du procureur général au Parlement, le 11 mai 1689, tout en continuant d'exercer avec éclat la profession d'avocat. Après trente ans environ passés dans les travaux pénibles de ses doubles fonctions, Nicolas-Louis Dilange ne voulut prendre qu'un repos qui lui
permettait encore d'être utile à ses concitoyens. Il acheta une charge de conseiller au parlement de Metz, et fut admis en cette qualité le 26 avril 1714. Il s'était acquis une grande réputation comme avocat et comme substitut du procureur général, il y joignit bientôt celle d'un conseiller laborieux et intègre ; il couronna enfin sa longue carrière en prenant un rang distingué parmi les jurisconsultes de sa province. En 1730, il livra
au public son ouvrage sur les coutumes de Metz. On a imprimé après sa mort, en 1771, ses Commentaires sur les Coutumes de l'Évêché de Metz (Édition de La Haye, 1771.) Ces commentaires se font remarquer par l'érudition et la clarté qui y règnent, et par l'exactitude des décisions. La manière dont les doutes et les difficultés y sont
résolus, témoigne de la science profonde et du bon jugement de l'auteur. (Voir la Biographie de la Moselle, par le docteur Bégin.) Dilange mourut à Metz, le 3 février 1743, à l'âge de soixante- dix-sept ans, et fut inhumé dans l'église du monastère de l'Ave-Maria, dit Sœurs Colettes."
REF. 1639 B5