CHEVALIER Ulysse (Docteur) "Lettres inédites de Hughes de Lionne ministre des affaires étrangères sous Louis XIV précédées d'une Notice historique sur la famille de Lionne"

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Lettres inédites d'un acteur important de la politique de Louis XIV recueillies par le Dr. Ulysse Chevalier, érudit drômois. Peu courant.

Editeur : Imprimerie de Chenevier, Valence, 1879 sur la couverture et 1877 sur la page de titre. Edition originale.

in-8 (16 x 23,8 cm). Brochage de l'éditeur. Couverture souple rose avec titre en noir sur le premier plat et au dos. Couverture salie. Petits manques au dos. Pages non coupées et un peu jaunies. Bords des pages noircis. Intérieur malgré tout propre. 254 pages. Bon exemplaire.

Ulysse Chevalier présente 94 lettres privées et inédites de H. de Lionne "adressées principalement à son oncle, Humbert de Lionne, doyen de la Chambre des comptes de Grenoble. On y trouve une foule de révélations, de confidences sous le sceau du secret, ... Nous avons cru devoir donner aussi sur certains faits et événements insuffisamment indiqués les appréciations et les renseignements les plus indispensables." (pp. 57-59).

Hugues de Lionne (Grenoble, 11 octobre 1611 - Paris, 1er septembre 1671), marquis de Fresnes, seigneur de Berny, est un diplomate et ministre d'État sous le règne de Louis XIV. Il fut un acteur important de la politique de Louis XIV quand à la succession d'Espagne. Mazarin envoya Lionne en Espagne en 1656 pour entamer une négociation en vue du mariage de Louis XIV avec l'Infante Marie-Thérèse héritière nécessaire de la monarchie espagnole. Don Pedro Coloma, le négociateur espagnol, exigeait que l’infante Marie-Thérèse renonçât à ses droits sur la couronne espagnole. Lionne consentit à cette renonciation et obtint une dot en argent en compensation. Mais il imposa l’obligation d’insérer dans le contrat que la validité de la renonciation serait subordonnée au paiement de la dot. Coloma mourut subitement et ce avant l’accomplissement du mariage. Ce qui fait que cette dot fut oubliée par ses successeurs, permettant plus tard à Louis XIV de placer son petit-fils sur le trône d'Espagne. Il amena aussi la chute et l'exil de Paule Payen, son épouse en l'accusant d'adultère (voir : "Le déclassement, une stratégie familiale pour préserver la lignée ? Itinéraire de Paule Payen, épouse de Lionne, accusée d’adultère" par Pauline Ferrier-Viaud).

Ulysse Chevalier (1804-1893). Docteur en médecine, chirurgien militaire. Il exerce dans divers établissements militaires (1827-1848), avant de prendre la direction des hôpitaux militaires de Dunkerque puis de Phalsbourg (1849-1853). Ayant pris sa retraite à Romans, sa ville natale, il entre au conseil municipal (1860-1871), à la commission administrative de l'Hôtel-Dieu (1858-1893, vice-président en 1880) et au conseil de fabrique de l'église paroissiale de Saint-Barnard (1875-1893). Membre ou correspondant de nombreuses sociétés départementales des sciences médicales ou d'histoire naturelle, il publie plusieurs travaux d'anatomie entre 1826 et 1844. A sa retraite, il s'engage dans la recherche historique, entrant à l'Académie Delphinale (1865) et participant à la fondation de la société d'archéologie et de statistique de la Drôme (1866). L'Impartial de Romans et Bourg-de-Péage, organe conservateur local qu'il contribue à fonder, accueille également ses « Notes historiques » sur Romans. Ses œuvres complètes paraissent entre 1897 et 1908. Il est le père du chanoine Ulysse Chevalier, membre de l'Institut et oncle du chanoine Jules Chevalier auteur de texte historique sur le Dauphiné

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