COUSIN-DESPRÉAUX Louis "Les Leçons de la Nature ou l'histoire naturelle, la physique et la chimie présentées à l'Esprit et au Cœur"
Petite et agréable réédition de cet ouvrage de "théologie naturelle".
Editeur : J. B. Pélagaud, Paris-Lyon, 1865. La première édition date de 1801 on peut la trouver ici dans notre Librairie.
4 volumes in-12 (11 x 17,4 cm). Demi chagrin havane, plats en percaline noire. Dos lisses avec titre et tomaison dorée et des filets dorés à la façon des nerfs. Quelques petits frottements à la reliure. Rousseurs. Livre de prix du Pensionnat de la Visitation de Buys à Marie Faugière avec une étiquette contrecollée au revers du premier plat de chaque tome et 5 étiquettes volantes (cette jeune fille avait raflé tous les prix !). Charmant exemplaire.
Tome 1 : XXIV pages (épître dédicatoire au Comte de Valmont, préface, tableau des considérations), 332 pages (introduction, la Nature et ses lois générales, la Terre et les trois règnes : structure de la terre, le règne minéral, le règne végétal). Tome 2 : 359 pages (volume consacré au règne animal). Tome 3 : 349 pages (l'Homme, l'eau, l'air, le feu : feu proprement dit, matière électrique, lumière, explications de divers phénomènes relatifs à l'eau, l'air et au feu). Tome 4 : 394 pages (les astres ou le ciel, considérations sur les oeuvres de la Nature en général, Dieu ou l'auteur de la Nature).
"C'est un ouvrage de théologie naturelle, imité de Sturm, où l'auteur montre partout l'action de la Providence" (d'après Imago Mundi).
Louis Cousin-Despréaux (7 août 1743, Dieppe - 3 octobre 1818, Dieppe). est un homme de lettres français. Il ne se distingua pas seulement comme savant, mais encore comme homme public et administrateur. Il fut nommé échevin de la ville de Dieppe et appuya avec ardeur le projet de canal qui devait relier cette ville avec Paris. Élu membre de l’Assemblée provinciale de Normandie, à la Révolution, il y parut avec distinction, mais, ses opinions religieuses étant assez éloignées de celle la Révolution, il ne put éviter une assez longue captivité, soit au château de Dieppe, soit chez lui, en résidence surveillée. Il put néanmoins adoucir les rigueurs de sa captivité en correspondant avec l’historiographe Moreau, l’abbé Barruel, Bérault-Bercastel, Philippe-Louis Gérard ou Manon Roland. Les loisirs forcés de son emprisonnement le mirent à même de composer un ouvrage en trois volumes, intitulé : Leçons de la Nature, ouvrage de théologie naturelle imité des Considérations sur les œuvres de Dieu dans le règne de la nature et de la Providence du théologien et naturaliste allemand Christoph Christian Sturm. Ce dernier ouvrage, plusieurs fois réédité, fut refondu en 1839 par Léon-Michel Desdouits (1803-1872, inspecteur de l'Académie de Paris).
Christoph Christian Sturm est un théologien protestant, (Augsbourg, 1740-Hambourg, 1786). Après avoir exercé, en 1765, les fonctions d’inspecteur du gymnase de Sorau, il renonça à l’enseignement et devint pasteur successivement à Halle, à Magdebourg et à Naumbourg, où il se fit une grande réputation comme prédicateur. Il est surtout connu par ses Considérations sur les œuvres de Dieu dans le règne de la nature et de la Providence (1775, traduit en français par Christine de Brunswick, reine de Prusse, 1777, 3 vol. in-8°). Cet ouvrage, dans lequel l’auteur combat les incrédules avec des arguments qu’il prétend trouver dans les sciences naturelles en faveur de sa thèse, eut un vif succès, même parmi les catholiques, qui le réimprimèrent, avec de légers changements.
REF. 1674 C4