COUSIN-DESPRÉAUX Louis "Le Livre de la Nature ou l'Histoire naturelle, la Physique et la Chimie présentées à l'esprit et au cœur. Nouvelle édition entièrement refondue et mise au niveau des connaissances actuelles par M. Desdouits"
Agréable édition bruxelloise de cet ouvrage de "théologie naturelle" revu par Léon-Michel Desdouits.
Editeur : Société nationale pour la propagation des bons livres - Gérant Ch.-J. de Mat, Bruxelles, 1842. La première édition date de 1801 on peut la trouver ici dans notre Librairie. Imprimatur de J.-B. Pauwels, Vicaire générale de Malines, 1839.
in-8 (14 x 21,5 cm). Reliure demi chagrin havane. Quelques frottements à la reliure. Dos lisse avec titre doré et lignes dorées à la façon des nerfs. Coins légèrement émoussés. IV pages (Préface) et 459 pages imprimées sur 2 colonnes. Rousseurs éparses plus marquées sur quelques pages en début et fin de volume. Cachets bleus de la bibliothèque de la cure d'Aix les Bains sur la page de titre et dans le volume. Bon exemplaire.
"C'est un ouvrage de théologie naturelle, imité de Sturm, où l'auteur montre partout l'action de la Providence" (d'après Imago Mundi).
Table des Considérations. Introduction. Livre I, La nature et ses lois générales. Livre II, La Terre et ses trois règnes (Structure de la Terre. Le règne minéral. Le règne végétal. Le règne animal). Livre III, l'Homme. Livre IV, L'eau. Livre V, L'air. Livre VI, Les fluides impondérables. Livre VII, Les astres ou le ciel (avec, au dernier chapitre, un Hymne à Dieu sur les merveilles que nous a offertes la contemplation de la nature). Livre VIII Considérations sur les œuvres de la nature en général. Livre IX et dernier, Dieu ou l'auteur de la nature.
Louis Cousin-Despréaux (7 août 1743, Dieppe - 3 octobre 1818, Dieppe). est un homme de lettres français. Il ne se distingua pas seulement comme savant, mais encore comme homme public et administrateur. Il fut nommé échevin de la ville de Dieppe et appuya avec ardeur le projet de canal qui devait relier cette ville avec Paris. Élu membre de l’Assemblée provinciale de Normandie, à la Révolution, il y parut avec distinction, mais, ses opinions religieuses étant assez éloignées de celle la Révolution, il ne put éviter une assez longue captivité, soit au château de Dieppe, soit chez lui, en résidence surveillée. Il put néanmoins adoucir les rigueurs de sa captivité en correspondant avec l’historiographe Moreau, l’abbé Barruel, Bérault-Bercastel, Philippe-Louis Gérard ou Manon Roland. Les loisirs forcés de son emprisonnement le mirent à même de composer un ouvrage en trois volumes, intitulé : Leçons de la Nature, ouvrage de théologie naturelle imité des Considérations sur les œuvres de Dieu dans le règne de la nature et de la Providence du théologien et naturaliste allemand Christoph Christian Sturm. Ce dernier ouvrage, plusieurs fois réédité, fut refondu en 1839 par Léon-Michel Desdouits (1803-1872, inspecteur de l'Académie de Paris).
Christoph Christian Sturm est un théologien protestant, (Augsbourg, 1740-Hambourg, 1786). Après avoir exercé, en 1765, les fonctions d’inspecteur du gymnase de Sorau, il renonça à l’enseignement et devint pasteur successivement à Halle, à Magdebourg et à Naumbourg, où il se fit une grande réputation comme prédicateur. Il est surtout connu par ses Considérations sur les œuvres de Dieu dans le règne de la nature et de la Providence (1775, traduit en français par Christine de Brunswick, reine de Prusse, 1777, 3 vol. in-8°). Cet ouvrage, dans lequel l’auteur combat les incrédules avec des arguments qu’il prétend trouver dans les sciences naturelles en faveur de sa thèse, eut un vif succès, même parmi les catholiques, qui le réimprimèrent, avec de légers changements.
REF. 190 C4