PETIT Jean-Louis "TRAITÉ DES MALADIES DES OS DANS LEQUEL ON A REPRÉSENTÉ LES APPAREILS ET LES MACHINES QUI CONVIENNENT À LEUR GUÉRISON" [ex-libris Jean-Baptiste Desgranges]

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L'oeuvre d'un Maître chirurgien du 18e avec un ex-libris lyonnais célèbre.

Suite du titre : "NOUVELLE ÉDITION REVUE ET AUGMENTÉE D'UN DISCOURS HISTORIQUE ET CRITIQUE SUR CET OUVRAGE PAR M. LOUIS

Éditeur : P.G. Cavelier, Paris, 1758.

Deux volumes in 12 (10 x 17 cm). Plein veau marbré d'époque. Reliure frottée. Coins émoussés.  Coiffes arasées. Dos orné avec pièces de titre (Abîmée au tome 1) et de tomaison. Tranches rouges. Quelques taches et rousseurs. 35 gravures sur bois dans le texte dont une à pleine page et complet des 2 planches dépliantes (mal rempliées) gravées acier au tome 1.

Bel ex-libris de Jean-Baptiste Desgranges célèbre médecin lyonnais.

Collation : Tome 1 : 1f., VIII pages (titre, dédicace, table des matières), pages 1 à 115 discours sur le traité (petit trou de ver p; 17 avec quelques lettres manquantes) et p. 115 à 119 catalogue des ouvrages publiés contre le traité, pages 1 à 413 texte sur les luxations (généralités, tête, mâchoire inférieure, vertèbres, coccyx, clavicule, bras, avant bras, poignet, doigt, cuisse, rotule et tibia, pied, les entorses, les anchyloses), pages 414 à 420 tables des chapitres, 1f. 16 gravures in texte pages 70, 72, 119, 139, 153, 155, 184, 199, 226, 247, 272, 280, 304, 308, 330, 341 et 2 gravures dépliantes pages 22 et 78. Erreur typographique page 84 au lieu de 394.

Tome 2 : 1f., page de titre, 2 pp. approbation et privilège, 570 pages de texte sur les fractures (généralités, nez, mâchoire inférieure, côtes, sternum, iles et pubis, clavicule, omoplate, bras, avant bras, cuisse, rotule, jambe, rupture des tendons, exostose et carie, charte ou rakitis), table des chapitres de la page 571 à 575 (à noter qu'on passe du chapitre 13 au chapitre 15 sans le chapitre 14), 1f. 19 gravures in texte pages 71, 82, 105, 110, 117, 133, 135, 146, 147, 153, 161, 165, 168, 229, 258, 264, 272, 285, 347.

Cet ouvrage se veut comme un traité pratique en respectant un plan clair : chaque luxure ou fracture des différentes parties du corps est décrite avec les moyens de traitement, les appareils nécessaires souvent accompagné des gravures correspondantes et le pronostic, le tout exemplifié avec des cas que l'auteur a eu à traiter. 

Jean-Louis Petit, dit Petit le chirurgien, né le 13 mars 1674 à Paris où il est mort le 20 avril 1750, est un chirurgien et anatomiste français.
Passionné d’anatomie dès son plus âge, il profite des leçons de l’anatomiste Littré, qui demeure dans la maison de son père. Alors qu’il est âgé d’à peine douze ans, ce dernier lui confie le soin de son amphithéâtre. Après avoir appris la chirurgie sous Castel et sous Mareschal, il obtient son certificat de maîtrise en chirurgie à Paris en 1700. Il devient membre de l’Académie royale des sciences en 1715 et il est nommé, par ordre du roi Louis XV, directeur de l’Académie royale de chirurgie lors de sa création en 1731. Son talent et son expérience lui valent une grande notoriété, surtout après ses travaux consacrés à des cas d’hémorragies, de fistules lacrymales et à des interventions sur le frein du pénis.
Jean-Louis Petit est l’auteur d’un traité sur les maladies des os, L’Art de guérir les maladies des os, où l’on traite des luxations et des fractures avec une machine de nouvelle invention pour les réduire, paru en 1705 et traduit en anglais en 1726 après avoir été plusieurs fois réédité. Il a également travaillé douze ans sur un monumental Traité des maladies chirurgicales, et des opérations qui leur conviennent, qui n’est terminé qu’après sa mort par François Dominique Lesné (de) (1722-1800) en 1790. Sa renommée étant parvenue à l’étranger, il fut appelé en Pologne par Auguste II, en 1726, et en Espagne, en 1735, par don Ferdinand.
Il a laissé son nom à une structure anatomique, le « triangle de Jean-Louis Petit » ou trigone lombaire (Trigonum lumbale). Situé à la partie inférieure de la région lombaire, il est délimité en bas par la crête iliaque et en haut par les muscles grand dorsal et oblique externe. 

Jean-Baptiste Desgranges (Mâcon 1751, Lyon 1831), débute ses études médicales dans sa ville natale, il les poursuit ensuite à la Rochelle et arrive à Lyon en 1767 pour suivre les cours de chirurgie de l’Hôtel-Dieu. En 1779, il soutient une thèse intitulée : « Des tumeurs fongueuses et des fongosité de la dure-mère ». En 1788, il obtient le titre de docteur en médecine de l’Université de Valence puis revient s’installer à Lyon où ses travaux lui valent de nombreuses récompenses.
Fervent royaliste, il prend en charge l’organisation du service de santé durant le siège de Lyon contre les armées de la république, en 1793. Contraint à l’exil après la prise de la ville, il part s’installer en Suisse. Il enseigne l’art des accouchements à Morges puis exerce la médecine et la chirurgie dans le canton de Berne. Le sénat de cette ville l’honorera en lui décernant une médaille d’or frappée aux armes du canton. Il revient à Lyon en 1802, toujours très actif il participe à la création de la Société de médecine. Desgranges meurt en 1831, à l’âge de 79 ans. Il est l’auteur de nombreux articles de médecine et de chirurgie pratique. A sa mort, il laisse une très riche bibliothèque, plusieurs de ses livres sont conservés dans les collections de la BU Lyon1. 

L'ex-libris du premier tome a été imposé sur un ex-libris du type 1789. Sur certains livres l’étiquette de 1789 a été recouverte par une vignette de 1788. Jean Roussel, dans son article sur les Ex-libris médicaux lyonnais, émet l’hypothèse que la marque de 1789 puisse avoir été mutilée ou effacée sur les ouvrages de Desgranges restés à Lyon durant son exil car son nom était devenu compromettant. A son retour reprenant possession de sa bibliothèque, Desgranges aurait apposé une étiquette version 1788 au-dessus de la première marque de provenance. 

RÉF. 1039