BOERHAAVE Hermannus [Herman] "Elementa chemiae, quae anniversario labore docuit, in publicis, privatisque, scholis"
L'ouvrage majeur de chimie de Boerhaave qui eut un grand succès à l'époque.
Relié à la suite du Tome 2 : "Opuscula omnia quae hactenus in lucem prodierunt" (Opuscules de tout ce qui a jusqu'à présent été mis en lumière).
Editeur : Veuve et Fils de Guillelmi Cavelier, Paris, 1753 (1752 pour "Opuscuma Omnia ...").
Deux volumes in-4 (20,2 x 26 cm). Reliures plein veau marbré de l'époque. Dos à 5 nerfs avec fleurons dorés dans les caissons, pièces de titre rouge avec titre et tomaison dorés. Roulettes dorées sur les tranches des plats. Toutes tranches rouges. Dos accidentés, habilement restaurés. Epidermures et frottements sur les plats. Texte en Latin. Complet de ses 17 tables de plusieurs gravures. Papier frais avec des piqures et rousseurs éparses, quelques cahier jaunis. Une mouillure claire sans atteinte au texte aux coins inférieurs internes de la page 222 à la fin du tome 2. Bon exemplaire.
Tome 1. Collation : 2 ff. (Faux titre, Titre), 8 pp. non paginées, (Jacobo Boerhaave fratrie suo, Lecturo Auctor, Bibliopolae monotum, Approbation Regii censoris, Conspectus et Series capitum, Propositum), 476 pages (avec lettrine et bandeau sur la première page et les erreurs typographiques de pagination suivantes -sans pertes au texte- : p. 79 et 95 chiffres imprimés à l'envers), 17 tables (complet) de plusieurs gravures d'instruments de chimie avec en regard les textes explicatifs, 44 pages -non paginées- de "Index Rerum" et 1 p. de "Index Paginarium". Ce volume traite de : Histoire de la chimie, Théorie de la chimie (métaux, sels, soufre, sulfures, pierres, ...), Le feu, L'air, L'eau, Les terres, Les solvants (Menstruis), Les appareils et vaisseaux utilisés en chimie.
Tome 2. Collation : 1 f. (Titre), 6 pages -non paginées- (Conspectus seriei chemicarum operationum -i.e. table des processus décrits-), 346 pages (bandeau et lettrine à la page 1 et les erreurs typographiques de pagination suivantes -sans pertes au texte- : p. 31 au lieu de 65, p. 13 au lieu de 137, p. 246 au lieu de 243) et 48 pp. non numérotées de "Index Rerum". A la suite on trouve "Opuscula omnia", daté de 1752 chez le même éditeur : 2 pp. (Elenchus opuscolorum ...-Index-), 231 pages (avec bandeau à la p. 1 et lettrine p. 2, deux figures dans le texte pp. 136 et 174 et les erreurs typographiques de pagination suivantes -sans pertes au texte- : p. 6 au lieu de 8, p. 4 au lieu de 94, p. 24 au lieu de 124, p. 86 au lieu de 186, p. 19 au lieu de 190, p. 187 au lieu de 191, p. 0 au lieu de 200), 1 p. de Privilège et 2 pp. -non paginées- de Catalogue de l'éditeur. La première partie de l'ouvrage décrit en détails des processus de production (appareils et usages) de différentes substances à partir : I. Des végétaux (ail, aneth, cumin, cèleri, jasmin, crocus, lavande, laurier ...). II. Des animaux (lait, sang, urine, albumine des œufs, ...). III. Des fossiles (entendre les composés minéraux et métalliques tels sels, métaux, sulfures ...) ; au total CCXXVII processus sont décrits. "Opuscula omnia" présente XII textes de médecine de différents auteurs.
Cette édition n'est pas citée au "Bibliotheca chemica: a catalogue of the alchemical, chemical and pharmaceutical books" par John Ferguson qui donne l'édition latine de 1732 (p. 112) avec comme commentaire : "One of his -Boerhaave- most important works is the treatise on chemistry, which was based on notes of his lectures, but was afterwards revised by himself. The earliest form of the work has the title : Institutiones et Experimenta Chemia, Parisiis, 1724, 2 vols., small 8." Il semblerait que le succès de ce texte ait entraîné de nombreuses éditions parfois sans l'accord de l'auteur. d'après Eric Brown dans son livre "Des chimistes de A à Z" (p. 71) : "Il a également écrit, dans un style clair, de nombreux ouvrages de chimie qui ont grandement contribué à la diffusion de cette science naissante. Le succès de ses ouvrages fut tel que certains de ses étudiants, plus imaginatifs que scrupuleux, firent paraître en 1724 sous le nom de leur maître le contenu de ses cours de chimie. Boerhaave fit connaître publiquement son indignation, ce qui eut pour conséquence la publication rapide des traductions anglaises et française de l'édition latine." d'après Olivier Lafont dans "D'Aristote à Lavoisier, les étapes de la naissance d'une science", p. 84 : "La version français eut un accueil très favorable au point que Fontenelle put écrire "Boerhaave a réduit la chimie à n'être qu'une simple physique claire et intelligible". Le principal mérite de cet ouvrage réside dans une présentation scrupuleuse des idées en vogue à l'époque... le mouvement joue un rôle considérable dans la réaction chimique. Il se rattache plus ou moins aux conceptions newtoniennes et accorde une grande importance aux phénomènes d'attraction."
Herman Boerhaave, de son vrai nom Boerhaaven (31 décembre 1668, Voorhout près de Leyde – 23 septembre 1738, Leyde) est un botaniste, médecin et chimiste néerlandais. Il a rénové la didactique médicale, en faisant de l'université de Leyde, le premier centre médical d'Europe au début du XVIIIe siècle.
Sa méthode d'enseignement, fondée sur l'ordre et la clarté, et sur un apprentissage au lit des malades, lui a valu en son temps une influence et une renommée universelle. Il cumule les fonctions de recteur et de professeur de quatre chaires. Il est mentionné comme le "communis Europæ præceptor" ou le "magister totius Europae". Son apport est important en botanique et en chimie. Il est partisan d'une séparation de la chimie et de la médecine. Il décompose le sang, le lait et tous les fluides animaux. Il introduit des méthodes quantitatives exactes et fait de patientes recherches sur le mercure. Par exemple, il distille le mercure 511 fois d'affilée, ou encore il chauffe un même échantillon pendant 15 ans, pour constater que le mercure ne change pas de nature réfutant ainsi les propos des alchimistes qui prétendaient en tirer d'autres métaux (voir Bernard Joly, "Histoire de l'alchimie", p. 172). Dans son Traité des menstrues (c'est-à-dire des dissolvants), il développe le concept d'affinité chimique, en parlant d'amitié, sans y donner un caractère affectif. Il s'agit d'un phénomène physique, d'une force mécanique et universelle de type Newtonien qui s'exerce entre les particules de différents corps. Toutefois il n'a pas dressé de tables d'affinité, comme Étienne Geoffroy qui fut le premier à en faire sous le nom de Table de rapports. Dans son traité de chimie, il ne mentionne pas la théorie du phlogistique, et il se dit plus proche d'Hoffmann que de Stahl.
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