MILLOCHAU Gaston "DE LA TERRE AUX ASTRES - L'ASTRONOMIE A LA PORTEE DE TOUS"

La vulgarisation de l'astronomie au début du XXe dans un agréable cartonnage illustré.

Éditeur : Ch. Delagrave, Paris, 1910.

in-4 (21 x 26 cm). Belle reliure à la Bradel en percaline verte éditeur avec le premier plat estampé orange et bleu représentant un paysage lunaire et un télescope. Dos estampé orange, noir et bleu avec la représentation de Saturne et le titre en orange. Deuxième plat estampé à froid d'un paon. Cahiers fragiles. Toutes tranches dorées. Quelques frottements sur les plats. 156 pages et une page de table et une page publicitaire de l'éditeur. 65 illustrations et 3 planches. Bon exemplaire.

Amusante figure en frontispice : "Aspect que doit présenter un paysage lunaire".

Contient : l'Univers vu de la Terre, la Terre, les procédés d'observation en astronomie, le Système solaire, les Etoiles, les Planètes (Mercure, Venus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune), les Comètes, la Lune, le Soleil, les observatoires de montagne, les hypothèses en astronomie (on reste à la recherche de "l'hypothétique éther support aux vibrations lumineuses", les expériences de Michelson démontant l'absence de cet "éther" ont pourtant eu lieu entre 1881 et 1887 et Michelson a eu le prix Nobel de physique en 1907). En conclusion (p. 156), notre auteur pressent la théorie du big bang et de l'effondrement de l'Univers : "Lorsque toute l'énergie comprise dans cette bulle (d'éther) sera dégradée, lorsque l'équilibre de la température y sera établi, la cellule sera morte et c'est probablement  alors que se réalisera la prévision intuitive de notre grand poète : notre univers fini se réunira à une autre bulle donnant naissance à d'autres cellules où se reformeront des mondes".

Gaston Millochau (1866-?) est un astronome français. De 1899 à 1903, il observe Mars à l'Observatoire de Meudon et rapporte quelques détails visibles à sa surface. Le 27 octobre 1903, il publie « Observations de Mars à la grande lunette de l’observatoire de Meudon » dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences. Il est formel, contrairement à d'autres observateurs de cette époque, il n'a pas vu de traits semblables aux canaux martiens. Grâce à un procédé mis au point par le physicien Charles Féry -Professeur d’optique à l’ESPCI- (Télescope pyrhéliométrique Ch. Féry), Gaston Millochau mesura en 1906 avec une précision remarquable la température de la surface solaire depuis l’observatoire Janssen, au sommet du mont Blanc : « 5 663° absolus, soit environ 5 400° vulgaires », selon l’expression de Millochau. Une erreur qui ne diffère que de 2 % de la valeur moderne, 5 778 Kelvins. On trouvera ICI son article original.

REF. 739 A1