Anonyme [Dom Nicolas Alexandre] "LA MÉDECINE ET LA CHIRURGIE DES PAUVRES QUI CONTIENNENT DES REMÈDES CHOISIS, FACILES À PRÉPARER ET SANS DÉPENSE, POUR LA PLUPART DES MALADIES INTERNES ET EXTERNES QUI ATTAQUENT LE CORPS HUMAIN"

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La Médecine et la Chirurgie des Pauvres, un classique du XVIII et du début du XIXe en jolie reliure moderne. 

Editeur : Mégard, Rouen, 1818.

in 12 (11 x 16 cm). Reliure plein cuir blond moderne à la façon du 18e. Dos lisse orné de fleurons dorés et titre doré. 10 ff. (Avertissement, Table), 454 pages, 14 pages de "Table des maladies pour lesquelles il y a des remèdes dans ce Livre". Rousseurs éparses. Agréable exemplaire.

Dom Nicolas Alexandre, né à Paris en 1654 et mort à l'abbaye de Saint-Denis le 4 octobre 1728, est un bénédictin français de la congrégation de Saint-Maur. Les historiens s'accordent pour lui attribuer la paternité d'un ouvrage anonyme resté longtemps populaire La Médecine et la Chirurgie des Pauvres (1714), constamment réédité jusqu'en 1868. Ni médecin, ni apothicaire, il assimile toute la littérature scientifique européenne de son temps. Ses connaissances sont livresques : il ne pratique pas la médecine, ni ne collectionne des plantes, mais il recueille les pratiques rurales et paraît familier du monde paysan.

La première édition est de 1714. L'ouvrage eut 26 éditions au XVIIIe siècle et 8 au XIXe siècle. Des éditions régionales sont publiées à Rouen, Lyon et Avignon (dernière édition en 1868).
La grande diffusion et la longévité de cet ouvrage, à mi-chemin entre la culture populaire et la médecine savante, montre l'existence d'un large public pour  une médecine populaire rurale alors même qu'une médecine hospitalière scientifique se développe. La première partie de l'ouvrage est divisée en rubriques correspondant aux maladies, selon la classification traditionnelle a capite ad calcem (de la tête au talon). Puis viennent les maladies des femmes, les fièvres, et plusieurs préparations : bouillons, tisanes, sudorifiques (qui provoquent la sueur), lavements et purgatifs. La seconde partie concerne « La chirurgie des pauvres » : les bras et les jambes, les tumeurs, les plaies et ulcères, et les maladies de peau.
L'ouvrage alterne des pratiques populaires avec des références savantes (Hippocrate, Galien, Avicenne...).
Certains remèdes populaires frisent la superstition comme l'anneau faits de dents d'Hippocampe que l'on doit porter à l'annulaire gauche contre les hémorroïdes.

REF. 795 D4