DUFIEU Jean Férapié "Manuel physique ou manière courte et facile d'expliquer les phénomènes de la nature"

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Estimé et peu courant livre de vulgarisation de physique du XVIIIe par un médecin lyonnais.

Editeur : Geofroy Regnault, Lyon, 1760. Seconde édition, la première édition date de 1758 à Paris chez Hérissant.

in-8 (12,5 x 18,8 cm). Reliure de l'époque plein cuir havane. Dos à 5 nerfs avec fleuron dorés dans les caissons et titre doré. Coiffe et pied absents. Plats élimés et tachés. Mors fendus avec traces de travail de ver. Coins très usés. Toutes tranches rouges. Travail de ver marginal sur les 4 premiers feuillets sans gravité. Certains feuillets jaunis et quelques taches. Page de titre imprimée en rouge et noir. XII pages (Faux titre, Titre, Préface), 4 pp. non paginées d'Approbation, 792 pp. (avec les erreurs typographiques suivantes :  p. 18 au lieu de 187 et p. 645 non numérotée). Bon exemplaire malgré les défauts signalés.

Ouvrage se présentant comme une suite de Traités avec à chaque fois une présentation des Notions Préliminaires puis des questions et réponses permettant d'enseigner la Physique et la Physiologie de façon didactique : Traité contenant divers problèmes ou questions sur les propriétés communes des corps comme la Porosité, l'élasticité, etc. Traité du Mouvement. Traité de l'Hydraulique et de l'Hydrostatique. Traité de l'Air. Traité de l'Eau. Traité du Feu. Traité de la Lumière. Traité de l'Astronomie. Traité de la Physiologie. Appendix sur la Botanique. L'auteur vulgarise les connaissances physiques de l'époque avec des manques ou des erreurs comme par exemple la foudre (p. 329) qui est considérée comme le résultat d'exhalations sulphureuses (sic) alors que Benjamin Franklin a inventé le paratonnerre en 1752 ou que le Soleil est l'origine de la lumière car "Ceux qui prétendent que le soleil envoie continuellement la lumière pour nous éclairer ne répondent pas solidement à une objection insurmontable : car si le soleil envoie la lumière il doit sans cesse perdre de sa substance et par conséquent devenir plus petit et moins brillant ce qui cependant n'est pas le cas ... on doit préférer le système où l'on dit que la matière de la lumière est répandue partout et que pour briller elle n'attend qu'un certain mouvement que lui donne le soleil." (p. 418). Il donne assez souvent ses références à des auteurs connus mais garde aussi des références plus obscures comme dans le cas des feux follets (p. 326) : "Des maîtres fort expérimentés ... ont appris à Musschenbrock (créateur de la bouteille de Leyde) que s'étant saisis de cette lumière, ils avaient trouvé que ce n'était autres choses que de petits poissons molasses et glaireux qui étaient enlevés par les vagues qui les jetaient ça et là ...".

Jean-Ferapie Dufieu (Tence, Haute-Loire 1732 - Mont-Dore, Puy-de-Dôme 1769). Médecin et chirurgien à l'Hôtel Dieu à Lyon. La famille de Ferrapie, établie dans la ville de Tence au XVIème siècle, vivant noblement et possédant fiefs. (1627) compte parmi ses membres les seigneurs de Laniel, de la Vernée, de la Croze, d'Arcinas, de la Roche, etc. On trouve son nom diversement écrit Ferrapie ou Ferapie. Jean Ferapie du Fieu, docteur en médecine, correspondant de la Société royale des sciences de Montpellier, fut l'auteur de traités de chirurgie et de physiologie estimés (1769).

REF. 1802 B3