[Anonyme] "Petit tableau des arts et métiers ou les questions de l'enfance ; avec plusieurs sujets gravés en taille-douce représentant divers ouvriers à leurs travaux. Seconde édition"
Charmant ouvrage pédagogique donnant témoignage de l'état des arts et métiers "les plus utiles et les plus vulgaires" au début du XIXe.
Editeur : A la Librairie d'éducation de Pierre Blanchard, Paris, 1820. Seconde édition, la première date de 1816.
Petit in-8 (10,5 x 16,8 cm). Reliure plein basane raciné fauve de l'époque. Dos lisse avec fleurons et filés dorés passés, pièce de titre rouge avec titre doré. Plats ornés d'un filet d'encadrement doré et d'une frise de fleurettes dorée. Coiffe de tête frottée, dos frotté. Petites épidermures aux plats. Tranches marbrées. Quelques taches et rousseurs, papier jauni. Agréable exemplaire malgré tout.
238 pages avec un catalogue de 4 pp de la Librairie de Pierre Blanchard relié avant le titre. Un frontispice gravé et complet de ses 5 planches de chacune 4 gravures en taille-douce (pp. 23, 41, 96, 118, 167) représentant des artisans à leurs travaux (meunier, laboureur, vigneron, chapelier, verrier, tisserand, ...).
Ouvrage destiné à expliquer aux enfants les différents arts et métiers sous forme de questions-réponses telles que : Comment fait-on le pain ? Comment fait-on venir le blé ? le cuir ? les glaces et les miroirs ? le papier ? le verre ? les bouteilles ? les cloches ? la poudre de chasse ? (voir sommaire en photo)... avec la description de quelques métiers tels que : charron, constructeur de navires, menuisier, ébéniste, ... Dans la Préface : "L'idée du livre m'a été suggérée par Rollin, qui connaissait si bien l'art d'enseigner la jeunesse. ... je ne me suis attaché qu'à faire connaitre les arts et les métiers les plus utiles et les plus vulgaires ; il serait honteux de n'en pas avoir une légère connaissance ; et je crois comme Rollin, que cette connaissance doit faire partie de l'éducation de la jeunesse." et une Conclusion positiviste : "Dans l'état sauvage, les hommes étaient forcés de se servir des choses telles que la nature les leur présentait. ... Insensiblement on songea à l'aisance, au plaisir, ... et les métiers et les arts se formèrent, se perfectionnèrent, et amenèrent la société humaine au point de richesse et de splendeur où nous la voyons."
Dans ce texte l'auteur fait allusion au pédagogue et historien Charles Rollin (30 janvier 1661 - 13 septembre 1741).
REF. 2371 H7